Objectif Cornettes de Bises

Du 25 février 2018

Au petit matin, 10 participants au départ de Tavannes se sont « stunkés » dans 2 voitures. Dans l’une, Raymond notre chef de course accompagne David et sa petite famille au complet. Dans l’autre, Manu notre invité du jour, Pierre, Philippe, Daniel et Céline. Durant le trajet, les discussions vont bon train concernant notre objectif improbable… Cornettes de Bises étant introuvables sur les cartes dans la région de l’Etivaz !!! Nous tombons d’accord sur le fait qu’il doive s’agir de la Tornette pour désigner Le Pare ou Le Para… Bref, ceci ne revêt que peu d’importance…jugez-en plutôt en lisant la suite…

Arrivés au café du Chamois à l’Etivaz, Raymond nous donne raison sur notre analyse et nous montre le parcours sur la carte pendant que nous prenons encore quelques forces avant le départ.

Le brouillard et le froid n’incitant pas trop à lambiner, nous nous mettons rapidement en route. Les rythmes des uns et des autres étant peu compatibles, Raymond suggère rapidement de former deux groupes, lui restant avec ses courageux petits-fils, Jeff et Théo, Katia et David. Le groupe de tête fonce alors dans le brouillard sur une neige transformée plutôt dure. Nous ne sommes pas seuls à convoiter ce sommet aujourd’hui et nous rencontrons plusieurs groupes sur notre passage. Parmi eux, une petite équipe de Düdingen dont fait partie Laurence Tillmanns, voisine d’enfance pour l’une d’entre nous et membre de la section Prévôtoise. A cette sympathique rencontre vient s’ajouter celle d’avec le soleil et ça n’est pas pour nous déplaire car jusqu’ici, il n’était guère possible de nous orienter à la vue des sommets, si bien que nous avons choisi de nous fier aux traces de montée…

Avec l’arrivée du soleil, le plaisir de découvrir notre objectif de la journée… Tornettes de Bises !!! Les 2/3 du parcours étant derrière, il nous reste la partie la plus pentue avec ces 18 conversions nous menant au col avant un dernier petit effort jusqu’au dépôt de skis. De là, il nous reste à gravir quelques marches bien raides taillées dans la neige pour atteindre le sommet.

Nous y sommes ! Enfin, le groupe de tête est arrivé ainsi que l’équipe de Düdingen. Nous nous congratulons, admirons les sommets alentours se dressant au-dessus de la mer de brouillard. C’est alors qu’un doute s’installe encore plus sérieusement qu’à l’heure de la lecture de nos altimètres qui auraient pu être mal étalonnés ??? Discrètement, nous questionnons l’équipe arrivée en même temps que nous…

Un silence religieux s’installe l’intervalle de l’annonce faite comme quoi nous nous trouvons à la Cape aux Moines…. Peu importe, il fait beau, une descente prometteuse dans une pente bien raide avec une superbe poudreuse nous attend. Nous nous ravitaillons tentons de reconnaître notre deuxième groupe parmi les randonneurs s’étant élancés à l’assaut du Para juste en face.

Soudainement le brouillard remonte, la température chute, nous nous équipons et rechaussons nos skis. A notre grande déception, c’est une descente à l’aveugle que nous entamons… impossible d’enchaîner les virages…nous faisons au mieux ! Par chance nous pouvons nous fier aux traces de descente déjà existantes ! Trois autres randonneurs un peu perdus sont soulagés de pouvoir se greffer à nous pour redescendre…

La déception est à son comble quand, peu de temps après, le brouillard se dissipe à nouveau…nous avons déjà battu en retraite et effectué la partie de ski la plus intéressante ! Nous pouvons toutefois encore profiter de quelques belles courbes avec une bonne visibilité avant d’arriver sur de la neige peu docile.

Arrivés au parking, nous n’avons pas retrouvé l’équipe de Raymond. Ne parvenant pas à les joindre par téléphone, nous décidons de les attendre au Chamois pour un petit moment de réconfort avant le retour en voiture.

Le temps passe et nous nous inquiétons quelque peu pour le deuxième groupe qui était certes moins rapide et qui s’est sans doute rendu au Para dont le sommet culmine un peu plus haut que celui de la Cape aux Moines.

Nous avons enfin réussi à atteindre le groupe de Raymond qui nous signale leur position encore assez éloignée, ce dernier ayant fait une chute sans trop de gravité mais qui aura nécessité tout de même quelques points de suture !!!

D’un commun accord, nous décidons de prendre le chemin du retour sans les attendre. Nous apprendrons plus tard qu’eux aussi se sont retrouvés à … la Cape aux Moines 😉

Comme quoi, l’objectif de la journée était bien improbable mais cette sortie a été mémorable …

Daniel et Céline

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