Plaine Morte & Becca Lovegno

Des 13 et 14 avril 2019

On était 12 inscrits pour cette sortie prévue à la Rosablanche. D’abord repoussée d’une semaine, la météo (trop) pessimiste a incité le chef à un repli sur un plan B improvisé mais qui a ravi tous les participants.

Commençons ce récit dans l’ordre et par les participants justement. Ils furent 7 au final à être plus optimistes que Météosuisse à se présenter au départ. A tout seigneur tout honneur, ChefJeff, organisateur de grande classe même s’il n’a toujours pas compris que les cabines des Violettes sont à 6 places. Ensuite la Dom, qui nous a fait découvrir l’un de ses coins secrets dimanche (j’y reviens), Dan l’homme qui voyage toujours léger grâce à son sherpa Céline, présente, elle aussi. Puis les 2 Pierre, ou 2 x π x R, ou alors π x R², bref une leçon de géométrie à eux deux. Dans l’ordre, Pierre O, (donc Pierre ou Pierrot), et Pierre C, appelé ce week-end Pierre-Pierre. Le dernier de la liste, Manu, modeste auteur de ces quelques lignes quoique le plus discret de la bande (c’est pratique de rédiger le rapport).

Point de Rosablanche disais-je, encore moins de cabane de Prafleuri et voilà que ChefJeff nous sort de son chapeau une très belle sortie pour le samedi. Après une petite montée en « bennes » de Montana à la plaine Morte, nous commençons par descendre sur le glacier (pour le malin qui avait déjà mis ses peaux), puis montée au Wisshorelucke, petite glissade sur le plateau du Rawyl et ascension du Tachaigne (2686 m). Le retour se fera par le même itinéraire avec arrêt à la Wildstrubelhutte. Une soupe à la courge et un verre de Johannis plus tard (une fois que celui-ci est bien descendu dans les jambes), courte mais dure remontée au Wisshore (2946 m), puis re-Plaine Morte et tout schuss sur les pistes de Montana soit au total 1155 m de dénivelée positive. Une journée incroyable sous un soleil radieux.

Un petit bain bienfaisant à Anzère et ensuite (petite) entrecôte chez Zaza, énergique patronne de l’estaminet du même nom originaire de Courrendlin. Il a quand même fallu faire remarquer à la dame que les montagnards que nous sommes avaient davantage d’appétit que des petits Valaisans de plaine, et qu’elle devrait une prochaine fois adapter la taille des assiettes. Le tout dans une bonne humeur et des rires communicatifs.

Pour la nuit, Jeff nous accueille dans son antre niché sous Anzère. Le bulletin météo laisse prévoir une grasse matinée plutôt qu’une journée de peau. C’est sans compter avec le soleil qui fait se lever le Boss aux aurores et sonner la diane aux feignants de la chambre du haut.

Un bon petit déj plus tard et en route pour Saint-Martin dans le Val d’Hérens pour attaquer la Becca de Lovegno, guidée cette fois par la Dom, presque régionale de l’étape et qui connait chaque mélèze de l’itinéraire. L’astre céleste joue avec les nuages et les brumes créant un spectacle féérique.

Le sommet (2821 m) est atteint après 1245 m de montée, un pique-nique en vitesse et descente sur une neige dure mais tout à fait skiable avant de déguster une bière sur une terrasse de Mase, d’où le dicton « Pierre qui roule avale une mousse ».

Et c’est ensuite le retour dans notre vallée que nous découvrons refermée par un couvercle de nuages bas gris qui ne donne qu’envie de faire demi-tour.

Un merveilleux week-end donc où l’improvisation nous a permis de vivre 2 jours de découvertes et de fous rires.

19.4.19 Manuel Hennet

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