On est sauvé !

Par M. Bueche, culture et environnement

Vive la voiture propre qui ne rejettera plus de CO2 ! Enfin, l’atmosphère sera pure !… à part les pets au méthane des veaux, vaches, cochons et autres quadrupèdes… ou bipèdes après une choucroute bien grasse ! Or donc, une fois résolus les petits problèmes de batterie, de prix, la voiture électrique semble être l’avenir de la mobilité.

La seule question qu’on est en droit de se poser, et que les milieux intéressés, politiques, fabricants ou vendeurs se gardent bien d’évoquer : d’où vient l’électricité ?

Cette dernière étant un courant d’électrons dans un conducteur, il faut bien, quelque part, un dispositif capable de mettre en mouvement ces électrons.

C’est le rôle d’un générateur de courant électrique, rotatif ou photovoltaïque.

Il convient, ici, de faire un bref inventaire des sources de courant électrique, capable de charger les accus du parc de voitures électriques, qui d’après les prévisions, pourrait bien être gigantesque.

Les générateurs de courant rotatifs ou alternateurs sont actionnés soit par des turbines hydrauliques, haute pression (Dixence) ou au fil de l’eau (Hagneck), soit par des turbines à vapeur dans les centrales thermiques (charbon, fuel, gaz ou nucléaire), soit par des éoliennes (vent).

Dans les panneaux photovoltaïques (semi conducteur au silicium ou autres matériaux tels que cadmium, sélénium, etc…) ce sont les photons de la lumière solaire qui bousculent les électrons, créant ainsi un courant électrique.

Si on écarte les sources thermiques polluantes (CO2 ou déchets nucléaires), les énergies dites renouvelables seront-elles capables d’assurer la transition au tout électrique dans la mobilité ?

L’hydraulique ou houille blanche est une énergie sûre, robuste, et qui a fait ses preuves. Mais suffira-t-elle ?

L’éolien ne présente pas les avantages de l’hydraulique et la puissance de ces machines nécessite de grandes emprises paysagères. Pour comparaison, une éolienne de plus de 100 m de haut et d’une hélice de 80 m peut fournir en condition optimale une puissance de 7 MW (7 millions de watts) ; ce qui correspond à la puissance nécessaire à une locomotive tractant un train lourd à travers les Alpes ! Un train – une éolienne !

Le photovoltaïque semble relativement prometteur, pour autant que l’on trouve suffisamment de matériaux rares pour la fabrication des semi-conducteurs et que l’on maîtrise parfaitement les techniques de fabrication.

En attendant cet avenir radieux, il me semblerait assez judicieux de vérifier la pression des pneus de son vélo, de bien graisser la chaîne et de se masser les jarrets.

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